Oxygénothérapie Hyperbare

Présentation de l’Oxygénothérapie Hyperbare

Description

L’oxygénothérapie hyperbare (HBOT en anglais) est une thérapie qui permet d’apporter au corps plus d’oxygène qu’il ne peut en obtenir dans l’air que l’on respire. De fait, l’apport en oxygène sera plus important au niveau du cerveau et le surplus ainsi délivré favorisera la guérison.  C’est un traitement simple, indolore et non invasif.

La découverte de l’Oxygénothérapie Hyperbare

La première utilisation documentée de la thérapie hyperbare remonte à 1662, lorsqu’un pasteur et médecin britannique, nommé Nathaniel Henshaw, a modifié la pression atmosphérique dans une chambre scellée à l’aide de soufflets d’orgue.
Près de deux siècles plus tard, dans les années 1830, il y a eu un regain d’intérêt pour la médecine hyperbare en France. Le médecin Victor Théodore Junod a construit une chambre hyperbare et nomme son traitement « Le Bain d’air comprimé ». Il affirma que cette thérapie augmentait la circulation vers les organes internes et le cerveau, entraînant une sensation de bien-être et une meilleure santé générale.
La première approche scientifique de l’utilisation des chambres hyperbares et l’introduction de l’oxygénothérapie hyperbare débutent dans les années 1950 avec Ite Boerema, chirurgien cardiaque néerlandais, qui est reconnu pour être le père de la médecine hyperbare moderne.

L’Oxygénothérapie Hyperbare de nos jours

Aujourd’hui, l’oxygénothérapie hyperbare est un traitement utilisé en médecine. Cette thérapie consiste à respirer des doses importantes d’oxygène, à l’aide d’un masque, tout en étant installé dans une chambre (ou caisson) hyperbare.  L’atmosphère interne de cette dernière est alors mise sous pression afin de reproduire une plongée sous-marine de quelques mètres.

Chambre hyperbare 8 places de l’hôpital Costa Brava, en Espagne

Cette technique permet d’apporter une quantité importante d’oxygène au sang, dont le surplus sera délivré à des tissus endommagés pour en favoriser la guérison. L’oxygénothérapie hyperbare est utilisée dans diverses spécialités telle que la chirurgie vasculaire, mais aussi pour favoriser la cicatrisation des plaies graves qui peinent à guérir. De plus, elle permet de traiter des urgences comme les accidents de décompression chez les plongeurs, ou encore l’intoxication au monoxyde de carbone entre autres. Elle aide aussi à stimuler les défenses immunitaires (en cas d’infection osseuse, par exemple).

L’Oxygénothérapie Hyperbare et le cerveau

Quels effets sur le cerveau ?

Avant de lire les lignes qui suivent, il faut garder à l’esprit que l’utilisation de l’oxygénothérapie hyperbare sur le cerveau est encore expérimentale. Néanmoins, elle est testée depuis plusieurs années et de nombreuses études ont été publiées sur le sujet, dans des revues scientifiques sérieuses et respectables. Ces essais ont eu lieu sur diverses conditions cérébrales et sur différents modèles (animaux et humains). Les résultats globaux indiquent de nombreuses réactions positives qui peuvent être bénéfiques pour soigner différentes pathologies :

  • Neuroplasticité chez l’humain (capacité du cerveau à remodeler ses connexions)
  • Neurogenèse (création de nouveaux neurones)
  • Angiogenèse cérébrale (croissance de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux préexistants)
  • Régénération des fibres nerveuses (prolongement des neurones)
  • Améliorations neurocognitives
  • Augmentation et mobilisation des cellules souches (chargées de la régénération des neurones )

Où et comment réaliser l’Oxygénothérapie Hyperbare ?

Les chambres hyperbares

Il existe 2 types de chambres hyperbares. D’un côté, les chambres hyperbares dures, constituées d’acier, qui sont principalement utilisées dans le milieu hospitalier. Ce sont des dispositifs médicaux assez volumineux qui peuvent accueillir jusqu’à plusieurs patients à la fois.

De l’autre,  les chambres hyperbares portables, une sorte de tente de camping gonflable (monoplace ou biplace) que l’on peut installer à la maison ou que l’on peut aussi trouver dans certaines boutiques ou centres de santé privés.

Ces 2 types de chambres ont grosso modo le même fonctionnement. Cependant, les chambres dures peuvent réaliser des « plongées sous-marines » plus profondes, ce qui est nécessaire pour le traitement de certaines pathologies. Concernant notre bel encéphale, les 2 types de chambres peuvent être utilisées.

Le protocole

Il n’existe pas encore de protocole universel clair de défini pour soigner les problèmes neurologiques. En effet, certains scientifiques utilisent des chambres hyperbares dures pour leurs études, alors que d’autres utilisent des chambres portables tout en obtenant des résultats positifs aussi ! Cependant, les études scientifiques semblent toutes pointer dans la même direction :

  • Une session (aussi appelée « plongée ») dure environ 1 heure.
  • Un grand nombre de plongées serait nécessaire. Une quarantaine au minimum sur plusieurs semaines ! (Il n’y a pas de maximum.)
  • La pression de l’air exercée à l’intérieur de la chambre doit être équivalente à une plongée sous-marine d’environ 3 à 10 mètres de profondeur.

Pour en savoir plus ?

Études scientifiques

Il existe un grand nombre d’études scientifiques sur le sujet, en voici quelques-unes de notables :

Bibliographie

Voici 2 livres qui sont malheureusement disponibles uniquement en anglais. Vous pourrez les commander sur Internet.

Tout d’abord, The Oxygen Revolution du Docteur Harch. Ce dernier est une référence dans la monde de l’HBOT. Il est aussi chercheur et contribue à la rédaction d’études scientifiques sur le sujet.

The Oxygen Revolution du Docteur Paul Harch

Et ensuite, Oxygen Under Pressure. Livre du Docteur Sonners qui est très présent sur Internet (Facebook, Youtube) et qui arrive à expliquer et vulgariser l’utilisation de cette thérapie.

Oygen Under Pressure, du Docteur Jason Sonners

Mes articles

Si vous souhaitez en savoir plus à propos de cette thérapie, n’hésitez pas à consulter mes articles faisant partis de la catégorie Oxygénothérapie Hyperbare.
De plus, ma fille suit actuellement cette thérapie et je partage mon retour d’expérience et mes observations concernant ses éventuels progrès ici.

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