Photobiomodulation

Présentation de la Photobiomodulation

Description

La thérapie par Photobiomodulation du cerveau (ou Transcranial PBM), anciennement appelée Low-Level Laser Therapy (ou LLLT), consiste en l’application d’une lumière bien précise sur le crâne afin de soigner des lésions cérébrales et d’autres problèmes neurologiques et psychiatriques. Cette thérapie est non invasive et indolore.

Peut-on soigner par la lumière ?

On peut être septique en lisant cela… mais il n’y a rien de magique là-dedans. Tout comme la chaleur d’un feu, ou votre réseau Wifi, la lumière est un rayonnement électromagnétique. C’est une forme d’énergie.
D’ailleurs, il existe déjà diverses thérapies où l’on utilise la lumière comme traitement.

C’est le cas de la Photothérapie, qui est utilisée contre la jaunisse du nourrisson. Dans les cas bénins, il suffit d’exposer l’enfant à la lumière du soleil pendant une quinzaine de minutes, trois ou quatre fois par jour.
Dans les cas les plus sévères, le nourrisson est placé dans une couveuse munie de panneaux à LED bleues.

Photothérapie
Photothérapie

Il en est de même pour la thérapie Photodynamique, qui est utilisée comme traitement contre certains cancers.
Une substance chimique photosensible est injectée dans la tumeur. Ainsi, quand cette dernière est éclairée par une lumière bien précise, des toxines sont alors libérées et tuent les cellules cancéreuses.

Thérapie Photodynamique
Thérapie Photodynamique

La découverte de la Photobiomodulation

Endre MESTER (1903 – 1984)

Le Professeur Endre Mester est considéré comme le père de la Photobiomodulation. C’est en 1967 que ce chercheur Hongrois rate accidentellement une expérience en utilisant un laser qui ne fonctionnait pas à pleine puissance. Son objectif premier, qui échoua, était de réduire les tumeurs cancéreuses qu’il avait lui même injectées dans des rats.
Néanmoins, sur ces mêmes rats qui avaient été éclairés par ce laser basse intensité, il s’aperçu que la peau guérissait plus vite là où il avait pratiqué des incitions, et que les poils repoussaient plus rapidement. Le lien entre amélioration de la fonction cellulaire et lumière était fait !

La Photobiomodulation
de nos jours

Aujourd’hui, la thérapie par Photobiomodulation commence à s’implanter dans de nombreux domaines. D’ailleurs, vous l’avez peut être déjà utilisée sans le savoir.

Par exemple, certains kinésithérapeutes l’utilisent pour traiter la douleur ou l’arthrose.

Ou encore chez le dentiste, où elle est utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuses et antalgiques. Mais aussi afin d’améliorer la cicatrisation.

Bien que la découverte de la Photobiomodulation date d’ il y a plus de 50 ans, la communauté scientifique ne l’étudie véritablement que depuis une petite quinzaine d’années. Aujourd’hui, le nombre d’études scientifiques à ce sujet explose d’année en année… et les découvertes des effets sur le cerveau s’enchaînent.

La Photobiomodulation et le cerveau

Peut-on éclairer un cerveau ?

Nous pouvons aussi poser la question différemment : est-ce que la lumière arrive à pénétrer les différents tissus humains (peau, os, sang…) pour éclairer le cerveau ?

La réponse est oui et c’est là que la Photobiomodulation devient intéressante pour soigner notre encéphale ! Actuellement, les chercheurs utilisent 2 méthodes : soit un éclairage direct du crâne par le dessus, soit en passant… par le nez. Quelque soit la méthode, les études scientifiques montrent qu’ un faible pourcentage de la lumière arrive à « toucher » le cerveau. Mais attention, pas n’importe quelle lumière…

Une lumière spécifique

Toutes les lumières, ou plutôt devrait-on dire rayonnements électromagnétiques, n’arrivent pas à pénétrer le crâne et à éclairer le cerveau. Dans le cas de la Photobiomodulation, cette lumière doit avoir plusieurs caractéristiques bien précises (longueur d’onde, puissance, temps d’exposition, etc).
Lors de la découverte de la Photobiomodulation, nous avons vu que des lasers basse intensité produisaient cette lumière. De nos jours, nous utilisons des lampes électroluminescentes (LED), ce qui permet de construire des appareils moins coûteux et qui ne chauffent pas.

Quels effets sur le cerveau ?

Avant de lire les lignes qui suivent, il faut garder à l’esprit que l’utilisation de la thérapie par Photobiomodulation sur le cerveau est encore expérimentale. Néanmoins, elle est testée depuis plusieurs années et de nombreuses études ont été publiées sur le sujet, dans des revues scientifiques sérieuses et respectables. Ces essais ont eu lieu sur diverses conditions cérébrales et sur différents modèles (animaux et humains). Les résultats globaux indiquent de nombreuses réactions positives qui peuvent profiter pour soigner différentes pathologies :

  • Neurogenèse (création de nouveaux neurones)
  • Facteurs neurotrophiques (croissance et survie des neurones existants)
  • Réduction de l’inflammation du cerveau (symptôme que l’on retrouve dans de nombreuses pathologies comme Parkinson et Alzheimer)
  • Amélioration de la production d’énergie cérébrale (les cellules du cerveau produisent de l’énergie plus efficacement)
  • Augmentation du flux sanguin cérébral (le cerveau produisant plus d’énergie, il a alors besoin de plus d’oxygène pour s’alimenter)
  • Effet anti-apoptose (prolongation de l’espérance de vie des cellules)
  • Réduction du stress oxydant (symptôme que l’on retrouve dans de nombreuses pathologies comme Parkinson et Alzheimer )
  • Amélioration de la communication entre les réseaux cérébraux intrinsèques (certains réseaux cérébraux communiquent moins bien entre eux lors, par exemple, de maladies neurodégénératives)

La Photobiomodulation du cerveau dans la vie de tous les jours

Les séances de Photobiomodulation du cerveau durent entre 20 et 40 minutes en moyenne, plusieurs fois par semaine. C’est indolore et silencieux.
Il existe de nombreux constructeurs de machines de Photobiomodulation. Donc la séance pourra être différente suivant celle que vous utilisez, mais le principe reste le même.

Par exemple, la société Vielight propose des casques qui se placent sur le crâne (pratique), ainsi qu’une micro-ampoule qui se place dans le nez.

Appareils de la marque Vielight

La société Medx ne propose pas de casques mais une sorte de douchette qu’il faudra placer sur le crane à l’endroit voulu. Ainsi il est possible de viser une zone bien précise du cerveau comme, par exemple, celle du langage :

Appareil de la marque MedX, modèle Home System

Pour en savoir plus ?

Anita Saltmarche

Anita Saltmarche est la spécialiste de la photobiomodulation pour les troubles neurologiques. Elle travaille dans ce domaine depuis plus de 17 ans, et y consacre même des publications scientifiques. Elle reçoit ses patients dans sa clinique située à Toronto, mais propose aussi des consultations par visioconférence (en anglais). Je vous la recommande, elle vous sera d’une grande aide.

Etudes scientifiques

Il existe un grand nombre d’études scientifiques sur le sujet, en voici quelques unes de notables par lesquelles commencer :

Mes articles

Si vous souhaitez en savoir plus à propos de cette thérapie, n’hésitez pas à consulter mes articles faisant partis de la catégorie Photobiomodulation.

De plus, ma fille suit actuellement cette thérapie et je partage mon retour d’expérience et mes observations concernant ses éventuels progrès ici.

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